sexta-feira, 19 de outubro de 2012

Gira-discos #50



Il est tard. Je cherche à rentrer chez moi, et je prends un chemin que je ne connais pas, un petit sentier qui longe les usines et la ville en coupant par la forêt Je commence à peine à entrevoir la nature, lorsque tout d’un coup, la nuit tombe. Je suis plongée dans le noir et le silence. Pourtant, je n’ai pas peur. Je m’endors, quelques minutes tout au plus, et quand je me réveille, le soleil est là, et la forêt brille d’une lumière éclatant. Je reconnais cette forêt. Ce n’est pas une forêt ordinaire. C’est une forêt de souvenirs. Mes souvenirs. Cette rivière blanche et sonore, mon adolescence. Ces grands arbres, les hommes que j’ai aimés. Cet oiseau qui vole, au loin, mon père disparu. Mes souvenirs ne sont plus des souvenirs, ils sont là, vivants près de moil, ils dansent et m’enlacent, chantent et me sourient. Je regarde mes mains, je caresse mon visage, j’ai 20 ans, et j’aime comme je n’ai jamais aimé. 

It is late. I try to go home, and I take a path I do not know, a small path along the factories and the city by cutting through the forest. I am just beginning to glimpse nature, when suddenly, night falls. I plunged into darkness and silence. Yet I am not afraid. I fall asleep a few minutes at most, and when I wake up, the sun is there, and the forest shines a bright light. I recognize that forest. This is not an ordinary forest. It is a forest of memories. My memories. This river, white noise, my adolescence. These great trees, the men I loved. The bird that flies. away, my father disappeared. My memories are not memories, they are there, live near me!, They dance and embrace me, sing and smile at me. I look at my hands, I stroked my face, I’m 20 years old and I love like I never loved.

Echoes of Mine
M83
Hurry Up, We're Dreaming, 2011




Hermenegildo Espinoza

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